lundi 26 août 2013

YOSEMITE - KM RENO BONANZA 7157

Nous sommes actuellement à Reno, dans l'Ouest du Nevada.
Nous partons pour Black Rock City, pour l'ouverture du Burning Man.
Pas d'électricité, et pas d'internet, donc pas de nouvelles avant une semaine, voir plus !

Bises à tous

KM 6845 MONO LAKE PARC – KM YOSEMITE NATIONAL PARK (TUOLUMNE CAMPGROUND) 6890


Nous nous réveillons avec la vue sur le Mono Lake que nous découvrons au soleil du matin. Déjà, les montagnes et la végétation s'esquissaient dans la nuit, au clair de la pleine lune, sur le chemin de Mono Lake. 



 
De jour, c'est assez surprenant de prendre la mesure du paysage qui nous entoure, nous sommes au pied de la Sierra Nevada. Pas de sommets enneigés, quoi que nous devinons ça et là des congères et des neiges persistantes.

Nous entamons l'ascension du Tioga Pass. 7000Ft, 8000ft, le moteur chauffe encore, on s'arrête. Du liquide de refroidissement s'échappe à nouveau du radiateur, et en grande quantité. Bobby surchauffe. Nous aussi. On en vient à imaginer des scénarios possibles ...est ce qu'on à pété une durite ? le radiateur est percé ? Quoi encore ? 



  
Un jeune couple qui descendais du col, nous voit galérer sur le bord de la route, et fait demi-tour illico pour nous apporter leur aide. Spontanément, comme d'habitude. On sera toujours étonné par leur bienveillance.
Les deux travaillent au Parc de Yosemite. Lui semble bien calé côté mécanique. Il observe. Il ouvre le bouchon du radiateur. La pression retombe, la température refroidit. Collin, le mécanicien de BigA Brake, (épisode de la pompe à eau à Vegas, vous suivez ?) avait rempli le radiateur à raz-la-gueule. Différence de pression, surchauffe, fallait bien que çà s'échappe à un moment ou un autre... Bref. Rien de grave. On est rassuré. Eux (le couple) pas du tout. 
 
Ils sont préoccupés par un événement bien plus grave. Depuis près d'une semaine un incendie ravage la forêt de pins et de séquoïas centenaires, et menace aujourd'hui d'atteindre le parc de Yosemite. Les pompiers sont impuissants, des milliers d'hectares sont ravagés par les flammes, des habitations sont menacées.

Ils nous font part de leur inquiétude, et de leur désarroi. Impossible pour l'instant, de percevoir quoi que ce soit du coté Est du parc, par lequel nous arrivons.

Update. A l'heure ou nous écrivons ce post (dimanche 25 août), 540 Km2 de forêt sont en feu, ou ont brûlés. (la superficie du lac de Constance). Près de 3000 pompiers, et douze appareils aériens sont mobilisés. Le feu créé son propre climat local, provoquant des vents qui attisent et assèchent les environs. Le panache de fumée, porté par le vent de Sud, s'étends à plus de 300 km au Nord, sur la Région de Reno, ou nous sommes actuellement.

Nous franchissons finalement le col de Tioga en fin de matinée. Les montagnes sont magnifiques, des dizaines de petits lacs brillent sous le soleil, la végétation de conifères élancés donne au paysage les traits caractéristiques de la région de Yosemite.




Au fur et à mesure que nous pénétrons le parc, vers l'ouest, on distingue de plus en plus clairement le panache de fumée qui voile les montagnes situées plus à l'ouest. L'ambiance est inquiétante. Le personnel est tendu. Des touristes demandent aux officiers des précisions sur la situation. Les têtes se tournent vers le ciel. L'odeur de pinède grillée est très présente, presque étouffante par moment.

Cela ne nous empêchera pas de nous installer au campground en prenant bien soin de ne rien laisser à l'exterieur pour les ours. Chaque campement à son propre coffre métallique pour y enfermer nourriture, shampoing, dentifrice, canettes... bref tout ce qui ressemble à un contenant et dégage une odeur...



Notre séjour est court dans le parc, beaucoup de chemins de randonnée sont possibles. Mais nous ne sommes malheureusement pas très bien équipé. On partira donc en promenade qui aura plus allure d'une ballade du dimanche.













Notre ballade se terminera au coucher du soleil. La température est bien descendue. On ne comprenait pas trop pourquoi le seul shop du village vendait gants et bonnets... et bien ce soir la on aurait rêvé avoir prévu tout cet équipement. 
Le feu de ce soir est indispensable pour nous réchauffer.





C'est avec de la gelée que nous ouvrions les yeux sur Yosemite, le lendemain matin. 
La veille à Las Vegas il nous était impossible de dormir sans clim, cette nuit le chauffage n'aurait pas été accessoire!


 

KM 6282 LAS VEGAS – KM 6838 MONO LAKE PARC

Jeudi 22 Aout.

Pour chacun d'entre nous, la nuit à l'hôtel, dans une vraie chambre climatisée fut d'un repos salvateur.
Réveil à 9h. Une pensée pour notre Bobby qui est sur le billard à ce moment. 

 
Nous retournons au Big A Brake un peu avant douze heures, comme convenu avec Collin, le doc mécano. Lorsque nous arrivons sur place, le moteur de Bobby est en route, ce qui nous semble de bonne augure. Collin est toujours penché sur le moteur. Il relève la tête et se tourne vers nous :
  • « It's done guys, you're lucky ! »
Soulagement pour nous tous, l'opération s'est bien passée. Bobby est encore somnolent. Collin fera tout de même plusieurs tours du block, afin de valider le succès de l'opération. 



 

Nous nous acquittons des 400,85 USD, puis nous récupérons les clefs

  • « You're good to go. Have a safe trip. »

Bien que ce soit précipité, nous nous réjouissons de l'efficacité et de l'honnêteté des mécanos de chez Big A, et plus globalement de la qualité de leur service (nous n'avons pas encore roulé, et il nous reste des bornes à parcourir dans le désert, il faut donc être prudent). Malgré tout, avec 400 USD de frais annoncés, et 3,5 heures de travail sur le billard, nous sommes au plus près de l'estimation annoncée la veille. 

 
Cette expérience sera donc positive à double titre:
Il est toujours difficile de faire confiance à un doc-mécano lorsque l'on à peu de notions en mécanique, a fortiori à l'étranger.
Finalement, malgré la défaillance technique (nous avions provisionné 3000 USD pour ces aléas) nous avons été correctement conseillé, et nous avons eu à faire à des personnes honnêtes et professionnelles, ce qui est tout à fait rassurant. 




Espérons que Bobby n'ait pas à subir d'autres greffes d'organes...

Aujourd'hui, quelques heures après l'opération, Bobby à roulé dans le Amargosa Desert, sur la 95 le long de la Death Valley, la température avoisinait les 45°C. Nous avons ensuite franchi deux cols, à 7150 ft, puis 8139 ft. Bobby va bien. Sa nouvelle pompe semble être efficace. 

 

Nous sommes remontés dans le nord du Nevada, pour un détour express en Californie. L'objectif est de se rapprocher de Yosemite National Park. Yosemite ? De ce que l'on à compris, de montagnes, de gros arbres, et des ours. Oui, des ours. Pour l'instant, nous sommes toujours dans le désert.

Nous traversons Goldfield, un village quasi-fantôme, vestige de la ruée vers l'or. Sur le flanc des collines, on aperçoit d'ailleurs les chevalets en bois, qui permettait de remonter le précieux minerai à la surface. Du reste, les bâtiments du village sont à l'abandon, pour la plupart.

Au bord de la route principale qui traverse le village, nous apercevons ce ressemble fort à des véhicules mutants. Mutant ? Ce sont en fait des véhicules « customisés », ou arrangés si vous préférez. Ces « Art Cars » font partie du paysage du Burning Man. Comme des chars dans un carnaval quoi. Nous rencontrons Sheryl, son père à créé ces mutant véhicules, aujourd'hui hors circuit. Chacun des véhicules à fait plusieurs Burning Man. Collé sur la carrosserie, toutes sortes de bibelots, récupérés çà et là. Majoritairement, ce sont des rebuts des produits de consommation, matériel électronique, jeux en plastique etc… 







 

Lorsque nous quittons le Nevada, en fin d'après midi, le soleil se couche sur le désert. Il fais plus frais, mais le paysage est toujours aride. Des trainées de sable sont soufflées en travers de la route.


Nous roulons vers l'ouest, pour atteindre la frontière Californienne. La nuit tombée, nous atteignons le Montgomery Pass. C'est un col à 7150 ft ( 2180 m), situé en contrebas du Boundary Peak, point culminant du Nevada. Il fait sombre, nous n'avons pas de photo, mais le paysage, à contrejour du soleil couchant, est franchement impressionnant.







Nous franchissons la frontière californienne dans la vallée autour de 21h. Nuit noire. Nous remontons vers un second col, le Inyo Pass. Dénivelé positif, 8139 ft.
La paysage change alors radicalement, des bushs, petits arbustes chétifs et clairsemés sur le versant Est, nous entrons dans une forêt dense de conifères sur le versant Ouest. La température dégringole sous les 20°C. Contraste. Nous redescendons vers le Mono Lake Park, situé 2000 ft plus bas.

Campground improvisé, nous nous installons sur une petit aire au bord du lac. Le réveil devrait être sympa dans cet environnement. Demain, Yosemite, nous devrons grimper le col de Tioga, à 9945 ft, soit 3030 m.

dimanche 25 août 2013

KM 6015 ZION – KM 6282 LAS VEGAS

Mardi 20 Aout
 

Après quatre heures de route, le soleil au zénith, nous arrivons sur Las Vegas. Nous avons perdu 2500 ft (750 m) et gagné 17°C en moins de deux cent kilomètres. Imaginez le contraste. Le plan est assez saisissant: les montagnes, le désert, un smog (smoke & fog) au fond de la vallée de laquelle émergent des tours. Autour, rien. Nous pénétrons le centre ville par la 95 depuis le nord.


Notre première préoccupation est de trouver la Bank Of America qui nous permettra de retirer nos provisions. Nous décidons de passer par le Drive. Oui, il est possible de retirer de l'argent sans sortir de sa voiture aux Etats Unis. 


 

Bobby nous fait une frayeur, à nouveau. Moteur au ralenti, il fait près de 45°C à l'extérieur, 42°C dans le van, la température du moteur (re)prends des tours. A l'abri du Drive de la banque, nous arrosons le radiateur avec les 6 gallons d'eau non potable dont nous disposions.

Une demi heure plus tard le moteur peine à refroidir. Il ne redescendra pas plus, nous repartons vers le KOA situé près de Circus Circus, sur le Strip. L'arrivée nous surprends, ce n'est vraiment pas « glam ». Nous avions réservé un emplacement au KOA lors de notre arrêt au Visitor Center, en entrant dans le Nevada. (NB: Nous avons pris l'habitude de nous rendre dans ces établissements touristiques, pour plusieurs raisons : le Wifi, les cartes routières des Etats, les autocollants et les pin's – parfois - , l'eau fraîche, et les toilettes, entre autres...)

Revenons au KOA, On se présente au comptoir. Après quelques formalités administratives, la guicheteuse nous interroge sur la compagnie de location de notre véhicule.

  • « We bought it ! »
  • « Ah ! That not a bad idea, that's smart »
Elle s'arrête, nous fixe, et s'exclame :

  • «  Ah ! You're going to the Burning Man ! »

On est grillés.

  • «  Good luck if you want to sell it after your trip guys ! I've seen some RV's back from the BM, I could't see windows, and the washing compagnie wouldn't handle them »
Ok, soit. Pas peur, on aura quatre jours pour laver le notre. On sort du desk pour aller se parker. Emplacement plein cagnard, pas un arbre, pas une ombre, nous sommes au pied d'un hotel du strip, côté parking et sortie de groupe clim. On se cale, on arrose abondamment le radiateur. Le moteur refroidit, malgré tout...


On ne perdra pas de temps sur ce parking rayonnant de chaleur. Direction la piscine du campground. Bénédiction dans cette fournaise. 

 

Finalement le soleil se couche, pas la température. Le vent est chaud. Des lumières colorées du strip commencent à scintiller, nous distinguons les enseignes lumineuses au loin.








Apéritif rapide, faut bien s'hydrater. Nous nous dirigeons vers le Strip, il nous faudra traverser le Circus Circus Hotel Casino pour le rejoindre. La suite est difficilement descriptible, à l'écrit du moins. Il faut vivre sa propre immersion pour comprendre Las Vegas, et se forger une opinion. Pour sur, c'est la grande kermesse, une aire de récréation à la fois sur-climatisée à l'intérieur, brûlante à l'extérieur. Votre attention est sans cesse sollicité. Pas de répit. Un mix hétérogène d'atmosphères et d'ambiances incohérent. A la désuétude, succède le dernier cri. A la décrépitude, le luxe. Et les odeurs...Fébrèze Pinède dans les salles de jeu afin de masquer, tant bien que mal l'odeurs du tabac.
Sur les trottoirs du Srip, effluves de bitume chaud, de gazs d'échappements et ordures chaudes parfois.


 



















Mercredi 21 Aout - Bulletin Spécial.

En allant vérifier le niveau d'huile de Bobby, comme chaque matin, nous avons remarqué une fuite de « coolant » sous le radiateur (liquide de refroidissement). Pas question de reprendre la route dans ces conditions. Sur les conseils du personnel du KOA, nous nous rendons chez le vendeur de RV situé juste derrière. Osculation de Bobby, premier diagnostic du technicien, assez rapide.

  • «  That's the water pump »

Il leur est impossible de nous changer la pièce dans leur atelier. A leur tour, il nous recommandent un établisssment susceptible d'accueillir Bobby pour les soins dont ils doit bénéficier, au risque de rester coincé à Vegas.

Big A Brake. Un garage de quartier, bien ordonné, clean. Une équipe de trois gars. Nous soumettons Bobby à une seconde osculation. Collin, le mécanicien pointe sa torche dans ses entrailles mécaniques, puis se glisse par dessous. Lorsqu'il en ressort, le second diagnostic semble tout aussi clair: «  Water pump ! » 

 

Bobby à perdu sa pompe à eau. L'indispensable organe permet de faire circuler le liquide de refroidissement dans le circuit, autour du moteur brulant. Il devra recevoir un organe neuf.

Fort Heureusement, Collin nous indique qu'il peut se procurer une pompe à eau pour moteur Ford 460 dans l'heure. C'est un moteur répandu, ce qui joue évidemment en notre faveur. Néanmoins, il faudra prévoir quatre heures d'opération, pour un budget d'environ 400 USD, s'il n'y a pas de complications. En effet, les pièces du moteur, d'origine, semblent rouillées, endommagées par le temps.

Nous devons donc laisser Bobby chez le doc. Il est 14h, nous reviendrons demain midi...


Le reste de l'après midi sera consacré à la recherche d'un Motel pour le soir. 40°C, sans climatisation, c'est difficilement tenable, même pour une nuit.

Nous arpentons le quartier à la recherche d'un motel, lorsque nous tombons sur « Alex Presley Unique Boutique ». Boutique de déguisement pour soirées animées sur le Strip, ou dans les clubs de Vegas, tenue par un aficionado. Ni une ni deux, nous faisons immédiatement le lien avec le Burning Man. Cela semble être l'endroit idéal pour trouver des vêtements sympa pour le festival.

Nous y passerons plus de deux heures. Entre essayages, déguisement et rigolade, la plupart d'entre nous en ressortira avec des « costumes » en tout genres. 


Nous choisirons finalement de nous installer au Super 8 d'en face pour passer la nuit. Réservation, nous posons nos valises. Puis nous apprêtons pour une seconde soirée sur le Strip, à la recherche d'un « diner ». C'est dans un des restaurants du Stratosphère, Hotel-Casino dont la tour est caractéristique de la skyline de Las Vegas que s'achèvera la journée.